Facebook est l'exutoire des neo handicapés du moi, du sentiment, de la communication, de l’affirmation de soi dans cette belle dictature du bonheur et de la beauté.
L’épidémie semble généralisée.
Tous les pestiférés du 21ème siècle y crient leur joies, y vomissent leur peines, montrent combien ils semblent heureux, combien ils sont beaux et dans le coup, combien ils sont rejetés, combien ils souffrent de ne pas se plier aux diktats. Facebook est un magnifique mur des lamentations, on y poste nos espérances, nos désillusions, nos avatars plus ou moins réalistes, on s’affiche, jamais sans un peu de fard et de paillettes.
Les gens « aiment », ils n’ont pas le choix.
Les gens aiment tout ce qui se passe dans le petit cocon idyllique et virtuel de la toile. Ils se plaisent tellement dans ce microcosme que maintenant on peut tracer leur itinéraire, les localiser, s’infiltrer dans leur vie sans même un regard (partagé), sans prononcer un mot. Les mouchards sont bien ancrés à tous ces pigeons voyageurs. Roucoulant sur leur profil, bombant le torse, bouche en cul de poule, roue chatoyantes.
Bienvenue dans la superbe basse cour.
Bienvenue dans le monde du « sois heureux et tais toi. »...
Coradote.
Coradote.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire